C’est une tendance générale de la médecine actuelle : les patients sont encouragés à reprendre une activité physique le plus vite possible après un accident, une opération ou une maladie qui les a immobilisés. L’idée n’est plus d’attendre d’aller mieux pour bouger, mais de bouger pour aller mieux.
Cette règle s’applique à la névralgie pudendale : la reprise d’une activité physique modérée et adaptée à chacun doit être un objectif pour les patients. Elle a plusieurs avantages :
• atténuation des douleurs pendant l’effort : le cerveau génère des endorphines, une hormone dont l’action antalgique est établie ;
• possibilité de pratiquer avec d’autres et de renouer des liens sociaux ;
• reprise d’une activité qui apporte du plaisir.
Les sports à proscrire
Faites des tests de courte durée et fiez-vous à vos sensations : choisissez les sports qui n’aggravent pas ou ne réveillent pas vos douleurs.
Évitez les pratiques qui vous exposent au risque de chute ou de chocs : patin à glace, course à pied, rugby, ski alpin, alpinisme, rollers, etc.
Enfin, renoncez définitivement au vélo (route, VTT, BMX, etc.) et à l’équitation, qui soumettent votre nerf à une très forte pression et à une répétition de micro-chocs. Il faut savoir que les cyclistes assidus sont nombreux parmi les patients atteints de névralgie pudendale.
Cet abandon peut être très difficile à accepter pour les passionnés de ces sports. Mais le risque de rechute grave et durable est extrêmement élevé : une seule sortie peut réduire à néant plusieurs mois d’amélioration. Les plus motivés trouvent des solutions alternatives, par exemple le vélo couché. Mais elles doivent être testées avec une extrême prudence, et de manière très progressive. Si les douleurs reviennent, il faut savoir arrêter.
Les sports à privilégier
Deux sports conviennent à une majorité de patients :
• La marche à pied et la randonnée, en dosant avec prudence la distance, le dénivelé et le chargement du sac. Si vous pratiquiez déjà, ne cherchez pas à refaire tout de suite vos sorties « d’avant » : allez-y progressivement.
• La natation : vous ne portez qu’un neuvième du poids de votre corps grâce à la poussée d’Archimède, et vous pratiquez en position horizontale, sans appui sur le nerf. Les mouvements s’effectuent en douceur et toutes les parties du corps travaillent. Toutes les nages sont possibles.