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Kinésithérapie : libérer les tensions musculaires du bassin

Les douleurs dues à la névralgie pudendale provoquent des tensions musculaires anormales dans toute la région du bassin. Celles-ci renforcent la compression du nerf et sont elles-mêmes douloureuses. Voilà pourquoi la kinésithérapie est un axe thérapeutique important, complémentaire des traitements médicamenteux.

Trouver un kiné qui connaît la névralgie pudendale.

La kinésithérapie périnéale classique, qui privilégie le travail musculaire en contraction, va à l’encontre de l’objectif poursuivi : détendre, étirer, libérer. Elle accentue les symptômes au lieu de les soulager. De plus, elle se focalise rarement sur les muscles piriformes (muscles profonds du bassin), qui jouent un rôle clé dans l’évolution positive ou négative de la névralgie pudendale.

Les patients doivent donc s’adresser à un praticien qui connaît la pathologie et sait comment intervenir pour ne pas aggraver le mal. La rééducation est alors basée sur des étirements musculaires lents, modérés et de faible amplitude, qui ont démontré leur efficacité contre ce type de douleurs neuropathiques. Les séances sont parfois complétées par des exercices spécifiques à réaliser régulièrement à la maison.

Quelle technique ?

Les kinésithérapeutes hospitaliers spécialisés dans cette pathologie estiment qu’il n’existe pas de technique miracle. Toutes peuvent être acceptées dès lors qu’elles sont progressives, douces, indolores, qu’elles ne renforcent pas les tensions, et bien sûr qu’elles soulagent le patient.

La kiné classique, la fasciathérapie, la myothérapie, la méthode Mézières, etc. peuvent donc être utilisées. Il est aussi possible de recourir à un ostéopathe, à condition qu’il ait une expertise de la névralgie pudendale.

Il n’existe pas de protocole précis quant au nombre de séances et à leur durée. Il faut généralement prévoir 10 à 15 séances, mais certains patients poursuivent au-delà en « entretien ».

Quels résultats ?

Quand ils sont traités par un praticien formé à la névralgie pudendale, 70 à 80% des patients disent ressentir une amélioration. Celle-ci peut être définitive ou temporaire ; dans ce cas, il est bien sûr possible de mener une nouvelle rééducation pour en consolider les effets.